France : portraits

Mic Moisseeff, sculpteur d’arômes

Mic a toujours été intéressé par la compréhension des sens et de la conscience. Après un doctorat sur la manière dont les plantes fabriquent leur parfum, il est devenu aromaticien pour le secteur alimentaire. En parallèle, il produisait et distillait des huiles essentielles. Spécialiste dans le domaine des odeurs, il reconstitue aujourd’hui des ambiances olfactives pour des musées, des centres culturels ou des événements. Il privilégie les matières premières naturelles dans ses préparations et utilise beaucoup les huiles essentielles. Je suis allée le rencontrer chez lui dans la région de Toulouse. Il y a installé son atelier et a créé un jardin de plantes ramenées des quatre coins du monde ainsi qu’un musée entièrement dédié aux odeurs.


Marie-Thérèse Esneault

Marie-Thérèse a commencé dans les prisons comme musicothérapeute. Elle y avait même monté un petit groupe. Petit à petit mais principalement suite à une rencontre avec un détenu, elle a réorienté sa pratique thérapeutique et s’est spécialisée dans les odeurs. Armée de sa petite valisette en bois, elle proposait aux détenus de choisir une odeur et de replonger avec eux dans les souvenirs qu’elle leur évoque.

 

Brésil : Fabian Laszlo, aromathérapeute

Après la Bolivie, je suis partie au sud du Brésil pour rencontrer Fabian Laszlo, un jeune aromathérapeute brésilien. Il m’avait invité à assister à une formation sur les huiles essentielles et la mythologie grecque. Ayant suivi plusieurs formations et stages de développement personnel en Belgique, j’étais curieuse de voir comment ils se déroulent de l’autre côté du globe. La formation avait lieu dans un centre en pleine nature, non loin de Joinville. Pendant deux jours, nous avons alterné théorie et diverses méditations. A la fin, chaque participant était invité à planter un arbre sur le domaine. Fabian  organise des formations dans plusieurs villes du Brésil mais son entreprise est située à Belo Horizonte dans l’état du Minas Gerais.

 

Inde – Kerala : la médecine ayurvédique

Après Pondicherry, je suis partie dans le Kerala. En regardant la carte, quelle ne fut pas ma surprise de constater que le berceau de la médecine ayurvédique était en fait un tout petit état de l’extrême sud de l’Inde. Une fois sur place, j’ai appris que le Kerala jouissait d’un taux d’alphabétisation bien supérieur au reste du pays. Les Keralais sont réputés pour avoir un haut niveau d’éducation et pour être soucieux de leur santé et leur bien-être. Cela s’explique, sans doute, par la tradition ayurvédique et le fait que la prévention tient une place prépondérante dans cette médecine.

Ayur veut dire Vie ! Véda veut dire Science ! C’est une véritable philosophie, connaissance de la vie. Les textes les plus anciens ont près de 5000 ans. Ils traitent d’alimentation, d’environnement, d’écologie et de tout ce qui a attrait à la vie. En Occident, nous connaissons principalement le yoga (qui est une toute petite partie de l’Ayurveda) et les massages qui sont une branche de la partie curative. Mais l’Ayurveda, c’est beaucoup plus que cela. Elle préconise une série d’habitudes à appliquer dans son quotidien : faire de l’exercice, travailler sa respiration, manger sainement, prendre des traitements préventifs, … C’est une véritable médecine qui est enseignée dans les universités. Le cursus de base dure cinq ans et il est suivi d’une spécialisation de trois ans. C’est avant tout une médecine préventive, l’objectif est de se maintenir en bonne santé. Elle préconise une approche holistique de l’être humain. L’individu est actif dans son processus de guérison ou dans le maintien de sa santé dans le cadre de la prévention.