Québec : Les Cèdres Recyclés

Les Cèdres Recyclés, en voilà une entreprise bien originale ! Lors de mon passage en Mauricie, j’ai eu l’occasion de suivre pendant une journée David, son créateur.

Les Cèdres Recyclés ont été créés en 1995 par David et ses parents sur le modèle d’une entreprise mise en place par des membres de leur famille dans la région d’Ottawa. Le principe est simple ! Lorsqu’une personne coupe ses haies, elle peut contacter les Cédres Recyclés et leur demander de venir chercher les retailles. Ces dernières seront distillées pour en faire de l’huile essentielle. En échange, le client reçoit une bouteille d’huile.

Québec : Naturessence, distillation de la verge d’or

J’ai passé une semaine chez Naturessence, un producteur de la région des Cantons de l’Est. Jean Chapdelaine, son créateur, distille uniquement des plantes québécoises : des conifères principalement (pruche, épinette, pin sylvestre, sapin baumier, …). Durant ma visite, c’était la période de cueillette et de distillation de la verge d’or, une plante aux multiples propriétés : tonique ,digestive, anti-inflammatoire, anti-rides. Elle est également conseillée pour les problèmes circulatoires et de dépression.

Québec : Aliksir, producteur d’huiles essentielles

Voici quelques photos prises chez Aliksir, un producteur d’huiles essentielles de la région de Québec. Il distille des huiles essentielles du Québec (principalement des conifères et du Thé du Labrador).

Australie – Melbourne : Collège de Santé Naturelle

Quand je suis arrivée en Australie, je n’avais aucun contact sur Melbourne. Je comptais y passer un jour ou deux avant de partir vers Sydney.En me promenant dans les rues, je suis tombée par hasard sur l’Endeavour College of Natural Health. La première école a été créée à Brisbane. Des antennes se sont ensuite ouvertes dans d’autres grandes villes d’Australie.

Thailande : à la découverte de la médecine traditionnelle

J’ai passé 2 semaines à Chiang Mai pour faire des recherches sur la médecine traditionnelle thaïlandaise et voir s’il existe des liens entre l’aromathérapie et cette médecine. J’ai investigué différents aspects du sujet. Je me suis rendue au Ministère de la Santé, à l’université, dans des spas, des écoles de médecine traditionnelle et des hôpitaux.

Vietnam : dans les plantations – suite

J’ai eu la chance de passer une semaine dans la plantation. Laurent m’avait prévenu qu’elle se trouvait dans les campagnes reculées du Vietnam. Je confirme ! Le premier café Internet est à une demi-heure de moto et le premier village à 30km. Cela concourt à en faire une expérience riche en authenticité. Des paysages aux chapeaux pointus en passant par les soupes à tous les repas, je peux dire que j’ai goûté au Vietnam de l’intérieur. Sur place, j’ai observé et je me suis imprégnée de l’atmosphère. J’ai suivi les ouvriers dans leur travail, j’ai pris des notes, des photos, j’ai partagé les repas avec eux. Thu m’a même appris à faire des Nems. Certainement les meilleurs et les plus frais que je n’avais jamais mangé. Une après-midi, Cuong m’a fait visiter les environs en moto. Nous sommes allés rencontrer une famille de paysans qui plantent la pastèque. La première question qu’ils ont posée à Cuong : « suis-je une fille ou un garçon ? ».

Vietnam : dans les plantations

Une nouvelle région du monde : l’Asie du Sud-est, un nouveau pays, le Vietnam. Changement de décor, de climat, d’habitudes, de codes vestimentaires, d’alimentation, de monnaie. Bref, tout est à redécouvrir. C’est aussi cela qui fait la richesse d’un tour du monde, cette chance de découvrir différentes cultures dans un laps de temps assez court. Le Vietnam m’attirait depuis longtemps mais je n’en connaissais pas grand-chose. Comme à mon habitude, j’ai ouvert le Lonely Planet dans l’avion qui me conduisait à Hanoï. Histoire de savoir comment rejoindre le centre ville et chercher un hôtel. J’avais rendez-vous le soir même avec Cuong, mon contact vietnamien qui travaille dans la production des huiles essentielles. Il a été convenu que nous partions dans sa plantation le surlendemain. Il a donc profité de la journée du lendemain pour me faire une petite visite guidée d’Hanoï. Avant de quitter la Belgique, j’avais contacté Laurent Séverac, un Français qui vit au Vietnam depuis 20 ans et travaille dans les huiles essentielles. Il est en France durant mon passage au Vietnam mais il m’avait dit que son associé, Cuong, pouvait me faire visiter leur plantation. Il y a environ 12 ans, ce dernier est entré dans la société de Laurent en tant qu’assistant. A cette époque, il ne connaissait rien aux huiles essentielles. Progressivement, il a pris des responsabilités et est devenu l’associé de Laurent.

Inde : l’aromathérapie dans les bidonvilles de Bombay

Les bidonvilles de Bombay, c’est bien le projet le plus original, le plus insolite et le plus éprouvant auquel j’ai participé durant mon séjour en Inde. Je me suis rendue dans cette ville pour rencontrer Marie Berthelot, une jeune aromathérapeute française qui soigne dans les bidonvilles à l’aide des huiles essentielles. Il y a un peu plus de deux mois, elle a rejoint une ONG belge établie sur place : les Acupuncteurs aux Pieds Nus. Il y a un environ deux ans, Walter Fischer, l’initiateur du projet, a ouvert un petit dispensaire en bordure des bidonvilles où, pour l’équivalent de 0,30 cents, les populations pauvres pouvaient être soignées grâce à l’acupuncture. Pour répondre à une demande grandissante, il a déménagé dans une clinique plus grande l’été dernier. Cela lui permet de recevoir davantage de patients mais également d’agrandir son équipe. Son objectif est de former des locaux à cette pratique et d’ouvrir d’autres cliniques dans les bidonvilles plus pauvres. Pour ce faire, il recherche des acupuncteurs intéressés de venir partager leur expérience et de former des Indiens tout en découvrant l’acupuncture humanitaire. Walter prône une logique d’échange de pratiques et de savoirs. C’est dans cette optique que Marie est venue rejoindre l’équipe afin d’apporter son expertise sur les huiles essentielles et créer des ponts entre l’acupuncture et l’aromathérapie. Ces deux pratiques sont complémentaires car l’une permet de soigner où l’autre atteint ses limites. En plus des aiguilles disposées sur le corps des patients, Marie les traite à l’aide des huiles essentielles. Massage, réflexologie plantaire, olfactothérapie, voie orale, application cutanée, tout y passe. En complément de son travail au dispensaire, elle œuvre à faire connaitre l’aromathérapie.

Inde – Ooty : huiles essentielles d’eucalyptus

Après mon séjour dans le Kerala, à la découverte de la médecine ayurvédique, je suis partie pour les Nilgiris, au sud de Bangalore. Cette région est située à près de 2500 mètres d’altitude. Elle est réputée pour ses plantations de thé, son agriculture et son climat clément. Je suis venue à Ooty parce que c’est la région des producteurs et des distillateurs d’huiles essentielles. Des forêts d’eucalyptus à perte de vue et des magasins en tout genre vendant principalement de l’huile essentielle d’eucalyptus. L’eucalyptus globulus est l’huile qui est majoritairement distillée dans les Nilgiris. Mais on trouve aussi beaucoup d’eucalyptus citriodora, de citronnelle ainsi que du lemongrass. Les producteurs cultivent également du basilic, du romarin et du thym qui sont destinés à la production d’huiles essentielles. Une huile qu’on trouve aussi beaucoup dans cette région, c’est la gaulthérie couchée. Très vite, je me suis rendue compte que cette gaulthérie n’avait rien de naturel. Elle est rose grenat et ne sens pas la vraie gaulthérie. Il m’a été confirmé par la suite que cette plante ne pousse pas dans les Nilgiris et qu’il s’agit d’une gaulthérie synthétique, préparée en laboratoire. C’était juste très étrange pour moi qu’elle soit vendue au même titre que les autres huiles essentielles naturelles.

Cette constatation est intéressante car elle nous parle de la manière dont les Indiens appréhendent les huiles essentielles. J’ai appris que seulement 20% des huiles essentielles produites à Ooty sont utilisées localement. 80% de la production est vendue à l’étranger ou utilisée par les laboratoires pharmaceutiques, le secteur cosmétique et la parfumerie. Dans les 20% locaux, très peu sont utilisés par les habitants des Nilgiris. Ces derniers emploient principalement l’eucalyptus pour soigner les maux de gorge et les rhumes ainsi que la gaulthérie pour les douleurs musculaires et articulaires. La plupart des huiles qu’on trouve dans les magasins d’Ooty sont achetées par les touristes (la plupart indiens car les Nilgiris sont une destination très prisée des Indiens en quête de fraicheur). Lors de leur séjour, ils achètent de l’huile essentielle d’eucalyptus qu’ils garderont, pour la plupart, pendant des années. Depuis mon arrivée en Inde, j’avais le sentiment que les Indiens connaissent peu et donc utilisent peu les huiles essentielles. Mon passage dans les Nilgiris et les échanges que j’ai pu avoir avec les locaux ont confirmé ce sentiment. L’Inde est bien un pays producteur d’huiles essentielles mais pas un pays utilisateur (ou en tout cas, en petite proportion).Néanmoins, l’aromathérapie commence à émerger en Inde : des massages aux huiles essentielles sont proposés, certains magasins en vendent comme par exemple celui de l’ashram de Pondicherry. De plus, les huiles essentielles sont utilisées dans les préparations ayurvédiques. Elles font partie des ingrédients entrant dans la composition des huiles médicinales.